J'aurais pu vous dire que le vin blanc ne me réussis pas, tout comme les soirées parainage ou beaujolais. J'aurais pu également vous parler de l'endroit ou je suis, chez Muriel, de mes craquages intenses, de mes envies de pleurer des qu'on me parle. Je devrais vous dire que je suis à bout, physiquement et mentalement, que les heures supplémentaires me débectent et que je n'arrive pas à travailler. J'aurais d'ailleurs du commencer par le fait que si j'écris, c'est pas que je viens de lire un mail d'un dénommé F.. Je pourrais également vous dire que lorsqu'on affirme des choses aux gens c'est essentiellement pour se persuader soit meme de ce que l'on dit. Alors je vous dirais que non, J. ne me laisse ps indifférente, que j'ai tjs autant de mal de parler a P. qu'il faut que je me mette en tete que c'est tout simplement impossible. Tout comme Marco Polo, qui n'est rien qu'un surnom. Alors je vous dirais que j'ai seulement 6heures de sommeil devant moi. que j'ai rencontré des gens fabuleux mais que Mathilde, Elza, Nina et Xabi me manquent. Tout comme Frannçois. J'aurais pu vous dire que le complexe d'infériorité que j'ai est is à vis de ma soeur jumelle. Je vous dirai alors que je ne vais pas bien, pas bien du tout.

Mais on s'attache à des choses bénines, on ne raconte que ce qui est bien, on préfère dire que tout va bien. Mais malheureusement on craque, et alors toutes ces questions reviennent à votre esprit. Et on se retrouve seul... beaucoup trop seule.. 

J'aurais pu vous parler du type qui m'a touché les seins dans le RER B ce matin, que Paris me gave. Tout comme j'aurais pu vous dire que j'ai pleuré comme une merde ce soir.

Mais on s'attache à bcp d'autres choses bénines et sans importance et les gens ne voient pas que vous allez mal.

J'aurais pu vous parler de mon école, ou bien pour commencer, j'aurais pu vous parler de ma nouvelle vie, ou plutôt de ma nouvelle ville, mais attention je ne suis pas Parisienne pour autant. Je pourrais vous dire que le métro et les gens qui s'y trouvent me débectent, tout comme je peux vous affirmer qu'ils ne connaissent pas le verbe sourire dans leur répertoire. Je pourrais alors vous parler plus précisément de la ligne 3, 5 et 7, mes trois lignes de prédilections. J'aurais aussi pu vous parler de la ligne B du RER et de mes 45min de trajet pour aller jusqu'à Cachan. Je pourrais vous parler d'Ana, Luce et Muriel, tout comme Zoé, Jj, Mathilde F & B , Adrien et tant d'autres. J'aurais aussi pu vous parler de notre 70m² dans le 11ème arrondissement qui après réflexion se trouve au milieu de tout. Je pourrais alors vous parler d'Elza, Nina et Ivy qui sont venues récemment... alors il me vint presque l'obligation de vous parler de Mathilde et Xabi que j'ai revu samedi dernier. J'aurai pu vous parler de mes sorties qui deviennent un peu (trop) fréquentes, des soirées passées à boire de la bière au Troll, et surtout des nuits à travailler pour cause de flémingite en journée. Je pourrais vous parler du fait que depuis dimanche je vais relativement bien du moins en apparence et je souris un peu trop. Je pourrais aussi m'expliquer vis à vis de certains de mes comportements. J'aurais aussi pu vous parler de ma soirée de samedi soir à Bayonne, des shooters un peu trop flambées, des margaritas un peu trop glaçonnées, des gestes un peu trop spontannés. Je pourrais aussi vous parler de cette sensation de laisser des gens derrière moi lorsque je rentre chez moi, qui se retrouve lorsque je quitte mon chez moi. Je devrais vous parler de Mathilde, nos thés, nos cafés, nos histoires, nos problèmes, nos fous-rires, nos problèmes de gays,  notre adhèsion au MTMB. Je pourrais aussi vous parler de mon voisin Thomas, et de son chat Arnold oupéta X, qui habite à 2min de chez moi. J'aurais pu vous parler de Marie-Eve. Et de Florian aussi, avec qui mon comportement n'a pas été des plus agréables. Je pourrais aussi vous parler de Julien, que je retrouve peu à peu, même si il reste beaucoup de chemin à parcourir. Je pourrais vous parler des kilos de confiture qu'on ramène de chez nous avec Marie et Valentine, tout comme du jambon de Bayonne ou du Patxaran qui ne passent pas le mois. Je pourrais vous parler de mon envie de décembre, de dormir plus de 12heures par nuit, d'avoir des vacances, d'avoir quelqu'un à mes côtés aussi. J'aurais pu vous parler des règles non respectées dans mon école, ce qui après tout n'est peut etre pas plus mal. J'aurais surement du vous parler de mo envie de rencontrer des gens. Ces mêmes gens qui rigolent de mon accent. J'aurais d'ailleur pu vous dire que je prononce moins comme il s'écrit, que pingouin à une sonorité différente tout comme le pain ou un pique-nique. Comme je pourrais vous dire que chez nous, parce que oui il y a un chez nous, ce n'est pas un taille crayon mais bel et bien un aiguise crayon, tout comme une chocolatine et une poche... J'aurais pu vous parler de mes parents qui me manquent autant que ma mamie. Je pourrais aussi vous dire que mon frère rentre samedi définitivement du Gabon et qu'il repart pour 3semaines au Brésil. J'aurais pu vous dire que je veux rentrer chez moi, que je ne supporte pas Paris, que la gentillesse n'existe pas ici, tout comme la bonne humeur et les sourires. Je pourrais également vous avouer que Mathilde, Xabi, François, Thomas, Elza, Nina, Adeline, Julien et j'en passe me sont indispensables, dès lors leur abscence m'est néfaste... J'aurais pu vous dire également qu'en apparence tout va bien, mis qu'à l'intérieur il n'y a qu'une multitude de remise en question. Je pourrais d'ailleurs vous parler de Luce et son "c'est souvent les gens qui en apparence sont bien qui vont les plus mals".. J'aurai pu...

 Mais on remarque une chose, on s'attache et on prend importance à des choses bénines et peut-être arrive-t-on même à oublier l'essentiel...

85cts la baguette, 220euros l'année, plus de 300 les transports, 500 le loyer sans les APL, 4euros le thé, 3euros le vin blanc, 4.50 la Kastel, 10euros le mojito, 1euro de réduction au Mac Do avec la carte imagin'r, 99.90euro en affaire d'Art, 3euros23 le pot de nutella et 86cts la bouteille de Jus d'orange.